
Terre Mère
Au fond de la forêt, sur le fleuve Mirití-Paraná, affluent d’un affluent de l’Amazone, les saisons ont changé, et perturbent les cycles de la nature…
C'est à un voyage en pirogue que nous vous convions. Au gré de l'eau et des mythes. Un voyage au rythme des Indiens d'Amazonie, à partir de leur regard, de leur vision du monde et du temps, de leur perception des Blancs et du changement climatique. (Lire la suite...)
Au fond de la forêt, sur le fleuve Mirití-Paraná, affluent d’un affluent de l’Amazone, les saisons ont changé, et perturbent les cycles de la nature…
L’homme blanc est venu dans la forêt, il a touché au sacré, il a perturbé les cycles du savoir. La nature se dérègle. Les Matapi sont inquiets.
Depuis le début du temps, l’homme est nature, les arbres sont des êtres vivants, les animaux sont des personnes. Voyage en cosmogonies, au loin chez les Matapi, comme près de Leticia chez les Tikuna.
Le monde se transmet, de génération en génération. L’être humain est une partie de la nature, la nature fait partie de l’être humain. Ce sont les Anciens qui garantissent la transmission de la connaissance. Le droit de mourir et de retourner à la terre permet la venue de nouvelles générations, dans la permanence du savoir.
Chaque homme est un peu pierre, un peu arbre, un peu tabac, un peu yuca, un peu flore, un peu faune… Lorsque l’on tue un peu de cela, on se tue soi-même.
A l’université de Leticia, les étudiants indiens absorbent le savoir des Blancs, et apportent leur savoir empirique, leur infinie connaissance de la forêt et du fleuve. Mais au fond de la forêt, déboulent des ONG qui prétendent enseigner aux Indiens… à préserver l’environnement !
Les Indiens de l’Amazonie colombienne ont conquis des droits, comme ceux d’administrer leurs territoires, de décider de l’éducation qu’ils donnent à leurs enfants, de choisir leur système de santé… Ceux qui veulent exercer ces droits se retrouvent souvent embarqués sur le terrain des Blancs, avec leurs règles et leurs contradictions.
Fernando Franco explique comment l’explosion de la demande mondiale en matières premières stratégiques – avec l’arrivée de pays comme la Chine, l’Inde ou même le Vietnam – pèse sur l’Amazonie.
Ciro, le capitaine Matapi, n’a pas connu la grande fièvre du caoutchouc entre 1880 et 1910 environ, ni même le sursaut pendant la Deuxième guerre mondiale. Pourtant, jeune, il a dû travailler presque forcé pour d’ultimes caucheros.
Ciro, capitaine Matapi, envoie un message aux hommes blancs. Qu’il vienne piller l’or ou qu’il veuille aider à coup de « services environnementaux », l’homme blanc menace la société indienne et son environnement… la forêt.
Le grand capital international a l’œil sur le pétrole dont regorge l’Amazonie…
Fernando Franco explique comment l’explosion de la demande mondiale en matières premières stratégiques – avec l’arrivée de pays comme la Chine, l’Inde ou même le Vietnam – pèse sur l’Amazonie.
Fernando Franco, le directeur de l’université nationale à Leticia, montre la destruction exponentielle de l’Amazonie, qui reste pourtant une réserve fabuleuse de ressources pour l’humanité.
Les effets collatéraux du changement climatique ? Un bon business pour les chercheurs du Sud qui voient affluer les fonds européens et américains. Des fonds qui visent à « façonner la pensée ».
Fernando Franco vous explique ce que sont les services environnementaux, et comment ils sont utilisés.
Selon Fernando Franco, la construction de routes risque de transformer les terres de l’Amazonie en vulgaire marchandise.
Miguel raconte la conception de l’autre chez la plupart des indiens.
Miguel a passé tant d’années auprès des Indiens qu’il n’imagine plus revenir chez les Blancs.